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Pascal Rozat, Mars 2012

RETROVISEUR "RUCKSPIEGEL" Coax Records
Après un disque qui était l'enregistrement de leur première grande sortie publique et qui reste une belle "Révélation", revoici Rétroviseur, cette fois-ci en studio. Energie punk martelée par Fanny Lasfargues et Yann Joussein (vraie paire solidaire dans les vagues rubato de discoax comme dans le riff dévastateur de Ruckspiegel), ciselée au scalpel et incendiée au lance-flamme de Yoann Durant, attisée par les harcèlements de franc-tireur de Séphan Caracci. Ailleurs, c'est une mélodie minimaliste obsédante du saxophone qui enfle comme une bulle de verre soufflée par les trémolos s'élevant du vibraphone sur le battage de ce qui s'apparente à une machine agricoles aux courroies détendues. Ici, c'est une complainte du saxophone à la sonorité primale livrant d'hallucinants glissandos, là ce sont les propos consolateurs du vibraphone qui lui répond dans un dénouement démenti par une soudaine tempête free qu'emmène la rythmique. soit quinze drames concis qui tiennent en haleine tout au long d'un disque saisissant.

ENG
Punk energy hammered by Fanny Lasfargues and Yann Joussein (knitted duo in the rubato waves of discoax and in the devastating riff of Rückspiegel), cut with a scalpel and burnt out by Yoann Durand’s flamethrower, stirred up by Stéphan Caracci’s naggings. Somewhere else, the saxophone plays a minimalist and obsessive melody that swells up like a glass bubble blown by the raising tremolos of the vibes on top of the beating of what looks like an agricultural machinery with loose belts. […] Fifteen concise captivating dramas throughout a striking disc.
                 


                 JAZZ NEWS SELECTION, Thierry Lepin, Mars 2012






LE DISQUE, Dominique Queillé, Octobre 2010  






 JAZZMAGAZINE-JAZZMAN, "Révélation!", Franck Bergerot, Octobre 2010




ENG

By Franck Bergerot, Jazz Magazine (www.jazzmagazine.com)

The first part, a splendid surprise, the Rétroviseur quartet.
The magic starts immediately, and remains with you till the end.
Yoann Durant shows some agitation, running to and fro, and twisting, fast bringing the mute of his soprano saxophone down onto the skin of a drum, then onto his knee, before unscreening the bowl of his alto and fixing hit on a pipe that he then, twirls in front of the microphone.
It all happens in an instant with puffs and creaks.
You could take it for a poor version of John Zorn, or even worse. It is in fact, something quite different. This young artist has his own language, and every thing has a meaning. Saxophonists have often been seen straining at their instruments with all their breath. Here you won’t find an element chosen for anything else but music.
Not a gesture, not a move unless it serves to position him, in relation with the microphone, whether near or far in order to mudulate the amplitude of the sound. A palette of prodigious breaths and slaps, as well as of conventional phrases … and little by little, with the rest of the band, vibrating and rumbling behind him, a tempo sets in wich is never over-marked yet certainly powerful, and a modal line appears, bringing to mind something inexplicably reminiscent of Charlie Haden.
Perharps because of the lyricism and pure musicality raised him beyond chaos by the bass player at the summit of his art.
For the music of Rétroviseur is not the virtuosity of Yoann Durant with added value. It is at the contrary a collective sound with a drumming, (Yann Joussein, who also diserves to be heard with the DDJ Trio), who can kneed tempos and pitch as fit were dough before being molded and cooked ; a double-bass player (Fanny Lasfargues) who uses a splendid palette of electronic effects that never fakll into clichés ; vibraphone player (Stéphan Caracci already heard with the Raphaël Humber Newtopia project, who must be heard again with Inama or the In and Out quartet), punctuates this music with the precision of an acupuncturist (another day, not so late, I will try to find an another metaphore).
And everything borne up on a splendid lyrium with apparently simple yet precise modal lines : end stop to a waiting modulation, an unsuspected coming together in unisson, a thematic break included in a free sequence, accelerando, nuances, dynamics… It Zorn is to be found there, it is less with the instrumentalist than with the conductor of the Masada orchestra. Perharps.
But it is with an amazing limpidity and dramatic sense that enchant us. Go and hear then straigthtaway – they will be at the …


Le Blog de JAZZ MAGAZINE, Franck Bergerot
JAZZ A LA VILLETTE, PARIS, le 7 septembre 2008

En première partie une splendide surprise présentée par le Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, le quartette Rétroviseur.
Il se passe tout de suite quelque chose, quelque chose qui vous embarque pour ne plus vous lâcher. Oui, Yoann Durant peu paraître bien agité.
Il court à droite, court à gauche, se tortille, file plaquer le pavillon de son soprano sur la membrane d’un tom de batterie, puis l’applique sur son genou, avant de démonter le bocal de son alto pour l’enfiler sur un tuyau qu’il fait tourner devant le micro.
Tout ça, très vite, avec des couacs, des pffffflt, des pfffff…
Ça pourrait être du sous-Zorn ou bien pire. C’est tout autre chose. Ce jeune homme a son langage à lui et rien ne s’y trouve gratuit. On en a vu des saxophonistes s’agiter et s’époumoner sur l’instrument. Ici, pas un effet qui ne soit là pour faire de la musique et rien d’autre. Pas un geste, pas un déplacement qui ne soit là pour se placer par rapport au micro et jouer de la distance et de la proximité, modeler en permanence le rapport acoustique-amplifié.
Prodigieuse palette de sons soufflés, de slaps, de phrasés conventionnels aussi… et peu à peu, tandis que derrière lui le reste de l’orchestre vibre et gronde, un tempo s’installe, jamais tout à fait clair, mais assurément puissant, une trame modale se tend, avec quelque chose qui me fait venir le nom de Charlie Haden à l’esprit, allez savoir pourquoi.
Peut-être à cause de cette espèce de lyrisme, de musicalité pure que le contrebassiste à la grande époque parvenait à faire monter à l’arrière-plan des chaos. Car la musique de Rétroviseur, ce n’est pas la virtuosité de Yoann Durant plus des faire-valoir.
Non, c’est un son collectif, avec un batteur (Yann Joussein, qu’il faut aller réentendre avec le DDJ Trio) qui sait pétrir les tempos et les timbres comme on travaille une pâte en cuisine, juste ce travail avant que ça soit moulé et tout cuit; avec une contrebassiste (Fanny Lasfargues, qu’on aimerait bien réentendre, peut-être au sein du Nu-tone avec lequel elle s’affiche sur le net) qui utilise les effets électroniques hors de tout cliché, selon une palette splendide ; avec un vibraphoniste (Stéphane Caracci déjà entendu avec Raphaël Imbert Newtopia Project, qu’il faut aller réentendre avec Inama ou le quartette In & Out) aiguillonne cette musique avec une précision d’acupuncteur (un autre jour, un peu moins tard, j’essaierai de trouver une meilleur métaphore). Et tout ça, porté par un lyrisme splendide, sur des trames modales assez simples semble-t-il, mais précisément agencées : point d’orgue sur une modulation en suspens, rendez-vous inattendu à l’unisson, break thématique incluse dans une séquence free, accelerando, nuances, dynamique…
S’il y a du Zorn, c’est peut-être moins l’instrumentiste que le chef d’orchestre de Masada. Peut-être. Mais avec un limpidité et un sens dramatique inouïs qui nous ont ravi.
Allez donc les entendre: ils seront le 8 octobre au Goethe Institut de Nancy, le 9 au Goethe Institut de Paris, le 10 à l'Abbaye de Neumünster du Luxembourg et le 22 novembre à Auvers-sur-Oise dans le cadre de Jazz au fil de l'Oise. 

 
So Jazz Magazine, Thierry Lepin, July 2010


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Mathieu Durand, Criss Cross Jazz

Comme son nom ne l’indique pas, Rétroviseur s’est formé sous l’impulsion d’un batteur. Prix d’instrumentiste au concours national de La Défense en 2007, pièce maîtresse de DDJ, entendu aux côtés d’Aka Moon, Marc Ducret ou Barry Guy, Yann Joussein est le compositeur en chef de ce quartette formé d’élèves du CNSM. Mais s’il a préféré choisir un patronyme collectif pour baptiser son projet, il faut y lire un dessein collectif. Et il suffit d’avoir vécu un concert de Rétroviseur pour s’en rendre compte : ensemble, ils créent comme une masse sonore enivrante et bruitiste, héritées tout à la fois des recherches sonores du free, d’un certain lyrisme rock, d’un langage autant marqué par les musiques improvisées européennes que par la figure multiforme d’un John Zorn. Et c’est bien le mélange singulier des sonorités de leurs instruments qui détonne : la batterie frénétique de Yann Joussein, la contrebasse précise de Fanny Lasfargues, le vibraphone de Stephan Caracci (entendu chez Raphael Imbert) et le saxophone virevelotant de Yoann Durant (ex-membre du JPOA de Christophe Monniot). Créé sur le vif sur une invitation au festival de Toronto de Riccardo Del Fra en décembre 2008, Rétroviseur s’est mué au fil des mois en une véritable machine de scène partie pour durer.
Après avoir écumé les festivals (Jazz à La Villette, Nancy Jazz Pulsations, Jazz au Fil de l’Oise), les voici qui viennent d’être sélectionnés par le programme Jazz Migration.


Yves Dorison, Culture Jazz

Ce n’est pas si souvent que l’on prend un rétroviseur en pleine figure. Celui dont on parle possède un son massif, a les arêtes saillantes et une couleur butyreuse. Il n’en est pas moins fuselé, tel un stylet agité par une main aléatoire, et surprend l’oreille par ses rebonds véloces et ses imprévisibles envolées. Il est jeune, il cogne, s’alanguit rarement et, soyons franc, ne laisse que peu de répit aux auditeurs. Le matériau sonore est pris à bras le corps. S’en échappent les instrumentistes du quartet quand ils le souhaitent pour surprendre encore. Non dénué de lyrisme, Rétroviseur capte l’attention, ou plutôt attrape voracement au vol son auditoire pour ne plus le lâcher. Non seulement, ils nous ragaillardissent mais, en sus, nous interpellent. L’avenir a du souci à se faire.


Marc Bonnetain, Le Journal Saône-et-Loire

Ça a jazzé au théâtre.
Soirée intense vendredi au théâtre, avec deux concerts qui ont laissé les spectateurs pantois. « Rétroviseur » tout d'abord avec Stéphane Caracci, Yoann Durant (saxophone), Fanny Lasfargues, (contrebasse) et Yann Joussein. Ce quartet joue son jazz dans l'urgence et avec une audace qui réjouie et entraîne sur des chemins différents. Le haut niveau est là et leur permet d'explorer des sons nouveaux, d'aller voir ailleurs si on ne peut pas jouer autrement. C'est frais, c'est novateur, c'est bon.


Franck Bergerot, Jazz Magazine, October 2010

Article Rétroviseur Jazzmagazine 2010 October



Vincent Lavigne, Dernières Nouvelles d’Alsace, 13 novembre 2010

Inventifs, drôles, énergiques voire carrément explosifs, les groupes Mélosolex à Lingolsheim puis Rétroviseur au TJP de Strasbourg ont bousculé l'auditoire de Jazzdor de leurs folles embardées. Il fallait les voir, ces jeunes pousses, insouciants enfants du jazz, du heavy metal et du rock, dézinguer à tout va, troquant leurs baguettes de batterie contre des bâtons de dynamites, acculant les cuivres dans des tranchées furibardes et décomplexées, s'enflammant davantage à chaque poussée d'adrénaline ! Ce que les spectateurs vécurent en première ligne, ce fut à la fois un jeu de cache-cache déjanté et une course-poursuite à plein régime, les amplis surchauffés. Tout un programme !
En deuxième partie de soirée, c'est le quartet Rétroviseur qui déménage, ou plutôt qui explose au Théâtre Jeune Public de Strasbourg. Ces francs-tireurs au visage d'ange ne s'encombrent d'aucune manière, malmenant leurs instruments avec une frénésie quasi diabolique. Dégringolades cuivrées, démangeaisons des cordes, barrissements hystériques d'un saxophone qui s'étouffe, couine, grince et s'emballe à nouveau, duel tonal hyper rythmique entre la batterie et le vibraphone, groove magnétique, basses fréquences maléfiques portées par une contrebassiste aussi ravissante qu'imaginative : le jazz est ici le terrain de jeu privilégié d'expérimentations radicales et véloces. Yann Joussein (batterie) et Fanny Lasfargues (contrebasse) forment la clé de voûte de ces emballements noise frénétiques, probablement inspirés par Sonic Youth, Neurosis ou Noël Achkoté. Arrivé au terme de leurs violentes impulsions, jusqu'à faire rendre l'âme à l'ampli de la contrebassiste, le quartet peut se réjouir d'avoir sonné l'auditoire d'une aussi belle manière.



Franck Bergerot, Blog Jazz Magazine, 8 novembre 2010

Rétroviseur, Marc Ducret Trio au Café Charbon, Rencontres D’jazz, Nevers (58).
Débarqué d’un train en provenance de Paris, le temps d’avaler un morceau avec la presse, j’arrive légèrement en retard dans une salle comble, petite salle du “Café Charbon” dédiée aux musiques actuelles et qui a voulu se rapprocher des Rencontres D’jazz. Jauge 200 personnes debout. Ce qui correspond à l’audience de Marc Ducret, dit-on. Je songe, comme on avale une arrête, au création à trois balles qui remplissent d’anciennes halles, à Charlie Haden caracolant en tête des ventes avec ses nymphettes et quelques tics protestataires qui monopolisent les rubriques jazz de la grande presse. “Café-Charbons” donc. Beaucoup sont debout. On a gardé quelques places assises pour la presse. La presse, c’est aussi moi, tiens ! À travers la foule compacte, on me dirige vers elles en me recommandant de les garder des spectateurs envieux qui piétinent alentour pour mes confrères de la presse. J’écrase quelques pieds, interrompant un fil musical déroulé entre le public et les musiciens qui sur scène laissent émerger d’un violent chaos sonore (Phonique?), une ample ritournelle bombardée de lames de cristal par Stéphan Caracci (rien ne paraît de la gastro qui le terrasse en coulisse). Ce thème circulaire, je le connais bien, comme si nos quatre musiciens n’avaient jamais joué que lui. Comme si Rétroviseur, c’était lui. « Bonsoir, annonce Yann Joussein semblant tiré d’une nuit trop courte. On vient de jouer trois morceaux de Rétroviseur. On va vous en jouer un autre… » Puis, après avoir farfouillé longuement au sol pour ramasser une déchirure de papier qu’il déchiffre péniblement : « On va vous jouer… Merci Jimmy. » Jimmy ? Jimi ? Jimmie ? Peu importe. Peut-être que, de Phonique à Phoque éventré, ils ne jouent que le même unique thème, tout au long de ce set intense, haletant… La même mélodie sur deux accords, dont la langueur pourrait accompagner les images de L’Hirondelle et la mésange, le film d’André Antoine tourné sur voies d’eau d’Anvers à la France, le même thème se vrillant au fil de modulations inexorables, déclinée de titre en titre, axe autour duquel le groupe se repositionne en une rotation rapide aux résultats kaléidoscopique jouant sur les volumes, les intensités, les densités, les débits, les pulsations martelées ou caressées, les nœuds dramatiques et les dénouements, les couleurs tirées d’instruments dont ils semblent multiplier le nombre par diverses préparations, détournements, traitements auxquels s’ajoute la mobilité du saxophoniste.

 
  La centrifugeuse, canal sud 92.2 fm, 17 novembre 2010

« Le groupe s’appelle Rétroviseur, mais ça n’a rien à voir avec les voitures », nous précise-t-on dès les premières secondes du CD. N’empêche que le mot – « voiture » - est lâché, et que le non-time-drumming qui suit immédiatement, dans l’écume duquel remontent peu à peu les instruments, a des allures de carambolage en série et de grand départ. C’est là que le chroniqueur consulte la pochette : « All compositions by Yann Joussein ». Et plus bas, en tête de la liste des musiciens : « Yann Joussein – drums ». OK. C’est ça, cette impression de Sunny Murray qui aurait pris le pouvoir chez Albert Ayler. Le reste du disque est moins free mais garde cette qualité mécanique des frôlements-feulements de la contrebasse et des fûts, des chocs heurtés-glissés du vibraphone contre l’haleine chaude et métallique et rugueuse des anches. Les sorties de route sont orchestrées avec une froide maestria. Elles ne sont pas de celles qui finissent contre un platane, plutôt le genre à s’envoler pour n’en retomber qu’avec plus d’aplomb. Les montées de Phonic et Phoque éventré sont enthousiasmantes, et le tout est saisissant de présence, de sûreté du trait, des timbres, des ambiances et de l’art de faire de la musique ensemble.



DERNIERES NOUVELLES D'ALSACE, Vincent Lavigne, 13 novembre 2010 

Inventifs, drôles, énergiques voire carrément explosifs, les groupes Mélosolex à Lingolsheim puis Rétroviseur au TJP de Strasbourg ont bousculé l'auditoire de Jazzdor de leurs folles embardées. Il fallait les voir, ces jeunes pousses, insouciants enfants du jazz, du heavy metal et du rock, dézinguer à tout va, troquant leurs baguettes de batterie contre des bâtons de dynamites, acculant les cuivres dans des tranchées furibardes et décomplexées, s'enflammant davantage à chaque poussée d'adrénaline ! Ce que les spectateurs vécurent en première ligne, ce fut à la fois un jeu de cache-cache déjanté et une course-poursuite à plein régime, les amplis surchauffés. Tout un programme !
En deuxième partie de soirée, c'est le quartet Rétroviseur qui déménage, ou plutôt qui explose au Théâtre Jeune Public de Strasbourg. Ces francs-tireurs au visage d'ange ne s'encombrent d'aucune manière, malmenant leurs instruments avec une frénésie quasi diabolique. Dégringolades cuivrées, démangeaisons des cordes, barrissements hystériques d'un saxophone qui s'étouffe, couine, grince et s'emballe à nouveau, duel tonal hyper rythmique entre la batterie et le vibraphone, groove magnétique, basses fréquences maléfiques portées par une contrebassiste aussi ravissante qu'imaginative : le jazz est ici le terrain de jeu privilégié d'expérimentations radicales et véloces. Yann Joussein (batterie) et Fanny Lasfargues (contrebasse) forment la clé de voûte de ces emballements noise frénétiques, probablement inspirés par Sonic Youth, Neurosis ou Noël Achkoté. Arrivé au terme de leurs violentes impulsions, jusqu'à faire rendre l'âme à l'ampli de la contrebassiste, le quartet peut se réjouir d'avoir sonné l'auditoire d'une aussi belle manière.